Avec 6 % d’augmentation en 2017 par rapport à 2016, les ventes des propriétés résidentielles battent un record et vont continuer de le faire l’an prochain, révèle un document obtenu par Le Journal. Les prix atteignent aussi de nouveaux sommets.
« La demande d’habitations sera forte, explique Paul Cardinal, directeur du service Analyse du marché de la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), parce qu’elle sera stimulée par la création d’emplois, la migration et la confiance des consommateurs. »
Le document cite un marché de l’emploi exceptionnel, avec 150 000 nouveaux emplois depuis 24 mois dans la province, un solde migratoire et un solde des résidents non permanents en hausse, ainsi que la solidité de la confiance des consommateurs, qui a atteint un sommet depuis 15 ans.
Le spécialiste Paul Cardinal ajoute qu’il y aura bel et bien une hausse, malgré « le relèvement anticipé des taux d’intérêt et un autre resserrement des règles hypothécaires dont le ratio prêt-valeur est inférieur à 80 % ». Le nombre de ventes de propriétés devrait atteindre 82 600 cette année selon la FCIQ, en hausse de + 6 % par rapport à 2016.
Selon les prévisions pour 2018, le total des ventes au Québec sera encore plus grand, avec 85 400 transactions, une hausse de + 3 % comparé à 2017.
Le marché québécois vigoureux
Les prix augmentent aussi à grande vitesse. En 2017, le prix médian des unifamiliales est de 243 000 $, en hausse de + 4 % par rapport à 2016. En 2018, le prix médian des maisons au Québec sera de 251 000 $, en augmentation de + 3 % comparé à 2017.
Les données pour les copropriétés et les « plex » ne sont pas disponibles pour l’ensemble de la province.
Selon la FCIQ, c’est que 80 % de ce type de propriétés se retrouvent dans la région métropolitaine. Les données pour les autres régions ne sont donc pas suffisantes.
Le marché immobilier québécois va bien, mais la région de Montréal va encore mieux. Avec 42 800 ventes en 2017, il s’agit d’une croissance de + 7 % comparativement à 2016. L’an prochain, les ventes devraient dépasser le nombre de 45 100, encore en hausse de + 5 %.
Seul point noir au tableau : la ville de Québec, dont les données sur les ventes et les prix des propriétés seront disponibles dans quelques jours. Selon des informations de la Fédération des chambres immobilières du Québec, le marché y tournerait au ralenti.
Dans la région métropolitaine, les prix médians des unifamiliales vont passer de 315 000 $ à 332 000 $ en 2018. Le prix médian des copropriétés va quant à lui croître de + 3 %, pour passer de 247 000 $ à 255 000 $.
L’avantage aux vendeurs
À Montréal, « l’avantage est aux vendeurs pour les propriétés unifamiliales et les “plex”, et les conditions sont équilibrées pour la vente de copropriétés ».
Les données des prix et des ventes proviennent du système Centris, qui comptabilise les transactions effectuées par les courtiers immobiliers.
MARCHÉ IMMOBILIER RÉSIDENTIEL
Prévisions 2018 pour la région de Montréal
Nombre de ventes :
- 2016 : 39 862 (variation de + 5 %)
- 2017* : 42 800 (variation de + 8 %)
- 2018** : 45 100 (variation de + 5 %)
Prix médian des unifamiliales :
- 2016 : 295 000 $ (variation de + 2 %)
- 2017* : 315 000 $ (variation de + 7 %)
- 2018** : 332 000 $ (variation de + 5 %)
Prix médian des copropriétés :
- 2016 : 240 000 $ (variation de + 1 %)
- 2017* : 247 000 $ (variation de + 3 %)
- 2018** : 255 000 $ (variation de + 3 %)
SOURCE: MATTHIEU CHAREST-JOURNAL DE MONTRÉAL-http://www.journaldemontreal.com/2017/12/07/record-de-ventes-de-proprietes-residentielles-au-quebec