Le gouvernement fédéral apporte des changements aux règles des prêts hypothécaires assurables afin, dit-il, de faciliter l’achat d’une première propriété résidentielle par les Canadiens. Ainsi, à compter du 15 décembre, l’admissibilité à un prêt hypothécaire amorti sur 30 ans sera élargie à tous les acheteurs d’une première résidence, quel que soit le type, de construction neuve ou
IMMOBILIER: ACHETER OU REVENDRE RAPIDEMENT?
Dans les régions de Vancouver et Toronto, les prix ont crû rapidement au cours des dernières années.
Dans ce contexte, la spéculation a pris beaucoup d’ampleur et certains investisseurs ont acheté des copropriétés sur plan dans le but de revendre leur contrat d’achat à profit avant que la construction de l’unité soit terminée.
Au Québec, les ménages qui ont acheté une copropriété et qu’ils l’ont revendue rapidement ne sont pas toujours sortis gagnant. Chaque année plusieurs ménages font l’acquisition d’une propriété et s’en départiront à peine 1 à 3 ans plus tard.
Parmi ceux-ci, certains avaient prévu de détenir leur unité pendant un cours laps de temps, mais parfois des changements dans la vie personnelle des propriétaires a mené à la vente de la copropriété.
Dans un contexte de faible hausse de prix, malgré une croissance un peu plus forte en 2017, plusieurs ont dû se résoudre à se départir de leur habitation à perte même si une majorité a revendu à un montant légèrement supérieur au prix d’acquisition.
Selon les données colligées par JLR à partir du Registre foncier du Québec, 59 300 ventes de copropriétés de plus de 80 000 $ ont été enregistrées en 2014 ou 2015 dans la province. De ce nombre, 6 059 (10 %) ont été revendues avant 2018 avec un délai d’au moins 120 jours entre les 2 transactions.
Pour les transactions répondant aux précédents critères, l’écart médian entre le prix revente et le montant déboursé pour l’acquisition était de 3,5%. Bien que la plupart des ménages ont pu revendre à un prix supérieur au prix d’achat, 27% d’entre eux ont dû se contenter d’un prix moindre et 6% d’un prix égal au montant déboursé pour l’acquisition.
D’un autre côté, 27% ont vendu à un prix légèrement supérieur (5% ou moins) et 40% à un prix de plus de 5% plus élevé que le montant payé lors de l’acquisition. Dans cette analyse, on considère seulement la différence entre le prix de vente et d’acquisition, ce qui signifie que toutes les autres dépenses telles que les droits de mutation, les frais de notaire, les frais de courtage, la prime d’assurance hypothécaire et autres frais ne sont pas inclus. Ainsi, dans les cas où la mise de fonds était faible et le prix de revente légèrement supérieur ou encore inférieur au prix d’acquisition, il pourrait être difficile pour le vendeur de rembourser la totalité du prêt.
Graphique 1 : répartition des ventes selon le pourcentage de gain ou de perte lors de la revente
Source: JLR
Parmi les ventes à perte, on retrouve plusieurs reprises de finance. En fait, 33% des reventes où une perte de plus de 10% était enregistrée concernaient des propriétés revendues par le créancier.
Le cas des propriétés neuves
Lorsqu’une propriété neuve a été acquise, la revente a mené à un gain médian plus faible (3,2%) que lorsque les copropriétés acquises étaient « usagées ». Les reventes à perte étaient également plus nombreuses et représentaient 31% des reventes de propriétés acquises à l’état neuf.
Les gains et pertes varient selon les régions
Dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, il était généralement plus facile de revendre à bon prix grâce, entre autres, à un marché plus dynamique que dans l’ensemble de la province. À l’opposé, dans la RMR de Québec, le marché de la copropriété a tourné au ralenti au cours des dernières années de telle sorte que les reventes à des prix inférieurs au prix d’achat ont été plus nombreuses. Dans cette région, les reventes à perte ont représenté 39% des reventes à court terme.
En résumé, dans un environnement de faibles hausses de prix, il vaut mieux être prudent dans l’achat d’une copropriété si l’on désire être propriétaire pour un court laps de temps. Il faut bien considérer tous les coûts et ne pas faire de l’excès d’optimisme dans le prix de revente escompté. Après une analyse de la situation, il est alors possible de comparer l’option de l’achat par rapport à celle de la location en toute connaissance de cause.
Pour plus de détails sur votre région et sur les reventes après un court délai de possession, consultez le rapport « La revente de copropriétés après un court délai de possession – JLR ».
SOURCE: JOANIE FONTAINE: http://www.lesaffaires.com/blogues/joanie-fontaine/immobilier-acheter-revendre-rapidement-payant/602136
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