Par CLAIRE HERARD
ACHAT DE MAISON

Immobilier: En octobre 2016, le ministre des Finances du Canada annonçait un resserrement des règles hypothécaires qui allait réduire le montant maximum pouvant être emprunté par les ménages.

En immobilier, L’objectif principal de cette nouvelle réglementation consistait à limiter l’endettement des ménages afin que ceux-ci puissent absorber une éventuelle hausse de taux. Qui plus est, on voulait calmer les marchés de Vancouver et de Toronto où la croissance des prix filait à toute allure.

À la suite de l’annonce, plusieurs ont cru que les mesures n’étaient pas appropriées au Québec et que les conséquences seraient majeures pour le marché immobilier de la province. Après une année 2016 sur le signe du regain, ils craignaient que le nombre de ventes recommence à chuter et que le prix stagne.

Or, c’est tout le contraire qui est arrivé. Une variable importante est venue changer la donne. Vers la fin de l’année 2016, le marché de l’emploi a gagné en vigueur et le taux de chômage a commencé à reculer.

Selon les données désaisonnalisées de Statistique Canada, le taux de chômage au Québec était à 7,0% en août 2016 puis, il est descendu à 6,5% en décembre. Enfin, il se situait à seulement 6,0% en septembre dernier.

La création d’emplois a stimulé le marché immobilier de telle sorte qu’aucun ralentissement n’est survenu. Au final, les nouvelles mesures ont probablement limité quelque peu la montée des prix et des ventes ce qui est plutôt une bonne chose, car un marché en trop forte croissance peut devenir dangereux pour l’économie en plus de réduire l’accessibilité à la propriété.

Le marché immobilier se resserre

Habituellement, environ 80% des ventes publiées au Registre foncier et colligées par JLR au cours d’une année sont effectuées avant le 1er octobre. Ainsi, les tendances des 9 premiers mois de l’année risquent de ressembler à celles pour l’ensemble de l’année.

Au cours des 3 premiers trimestres de l’année 2017, il y a eu 3% plus de ventes d’unifamiliales au Québec qu’à la même période en 2016. Le prix médian, quant à lui, a grimpé de 4%, une hausse largement supérieure à l’inflation. La croissance des ventes a permis au délai de revente de reculer. Selon les données publiées par la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), le délai de revente dans le secteur des unifamiliales pour les 9 premiers mois de l’année était de 113 jours, soit 5 de moins que l’année dernière.

Et les régions?

L’amélioration du marché immobilier n’est pas seulement l’affaire de Montréal cette année. Parmi les 6 régions métropolitaines de recensement (RMR), seule Trois-Rivières compte un nombre plus faible de ventes d’unifamiliales que l’année dernière. Les plus fortes hausses ont été notées à Montréal et Saguenay avec une croissance de 4%.

Le prix médian des unifamiliales, quant à lui, a grimpé de 1% à 4% dépendamment des régions.

De la croissance dans le marché de la copropriété

Au cours des dernières années, le ralentissement du marché immobilier combiné à une sur construction de copropriétés a limité la croissance des prix et des ventes de ce type d’habitation. Le portrait change cette année. Pour les 9 premiers mois de 2017, les ventes ont grimpé de 7% par rapport à l’année dernière et le prix médian a augmenté de 3% pour atteindre 238 936$.

L’amélioration du marché s’observe également dans la construction de nouvelles unités et la vente de celles-ci. Pour l’ensemble des grands centres urbains, le nombre d’unités achevées et non écoulées a décru de 17% au cours des deux premiers trimestres de 2017 relativement à l’année dernière selon les données publiées par la SCHL.

Le resserrement des conditions de marché a permis au promoteur de recommencer à construire. Pour les 6 premiers mois de l’année, 4 761 copropriétés ont été mises en chantier dans l’ensemble des grands centres urbains du Québec ce qui représente une hausse de 46%.

Encore là, la reprise s’observe dans la majorité des régions avec des baisses des unités non écoulées dans les 6 RMR du Québec. En plus, les mises en chantier ont repris à Gatineau, Montréal et Québec.

Toutefois, malgré une diminution du nombre d’unités non écoulées à Québec, la vente de copropriétés dans cette RMR demeure difficile. Au cours des 9 derniers mois, on compte 3% moins de transactions qu’en 2016 et un prix médian en baisse de 1%.

À suivre

La question est maintenant de savoir si la lancée de 2017 pourra être maintenue en 2018. L’emploi devrait continuer de stimuler la demande de logements tout comme l’immigration. Par contre, les hausses de taux d’intérêt, si elles se poursuivent, risquent de limiter la croissance des prix.

Pour plus de détails sur les tendances par région, vous pouvez consulter le rapport trimestriel de JLR.

SOURCE: JOANNIE FONTAIRE-BLOGUE LES AFFAIRES.

 

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