Par CLAIRE HERARD
ACHAT DE MAISON

L’immobilier québécois ne dérougira pas en 2018

Malgré le resserrement des règles hypothécaires, le marché de l’habitation ne dérougit pas au Québec. Au contraire, après les augmentations surprises de 2017, les économistes prévoient que le niveau d’activité et les prix de l’immobilier continueront de grimper en 2018.

Selon la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), qui tenait sa conférence annuelle jeudi, le marché de la revente de maisons, de plex, et de condominiums devrait même, pour la première fois de l’histoire, fracasser le seuil des 85 000 transactions immobilières résidentielles l’an prochain.

Non seulement le niveau d’activité devrait croître de 3%,  pour atteindre les 85 400 transactions, mais le prix de vente médian des résidences (tous types confondus) devrait progresser d’autant (3%) pour atteindre quelque 251 000$ l’an prochain.

«Malgré le relèvement anticipé des taux d’intérêt et un autre resserrement des règles hypothécaires, (…) la demande d’habitations sera forte, a expliqué ce matin, l’économiste Paul Cardinal, directeur du service Analyse du marché de la FCIQ.

 

À pareille date en 2016, ce dernier mettait en garde le marché sur les risques de ralentissement de l’activité immobilière.«Les choses se seront finalement passées autrement, a dû admettre l’économiste. Je m’étais trompé considérablement».

En 2017, en se basant sur les données des onze premiers mois de l’année, on estime que le prix médians des maisons aura finalement crû de 4% pour atteindre 243 000$. Et les ventes devraient, pour leur part, avoisiner les 82 600 transactions, une hausse surprise de 6% par rapport à 2016.

Cette tendance à la hausse s’annonce plus forte encore dans la grande région métropolitaine de Montréal qui, contre toute attente, aura connu une hausse de 8% du nombre de transaction en 2017 (comparativement à 5% en 2016), et de 7% du prix de vente médian des résidences unifamiliales.

La hausse se poursuit

En 2018, l’activité immobilière résidentielle devrait augmenter d’encore 5%, pour atteindre le 45 100 transactions dans la seule région de Montréal.

Le prix médian des résidences unifamiliales devrait grimper pour sa part de 5% pour s’établir à 332 000$, tandis que le prix médian des copropriétés devrait atteindre les 255 000$, en hausse de 3% sur 2017 (247 000$).

Ce marché à l’avantage des vendeurs, à Montréal et dans la plupart des régions de la province, prend sa source dans la création d’emplois, la migration et la confiance des consommateurs, soutient Paul Cardinal, de la FCIQ.

En outre,  le marché du travail québécois est sur une lancée exceptionnelle. Quelque 150 000 emplois se sont ajoutés à l’économie de la province au cours des 24 derniers mois, abaissant le taux de chômage à un son plus bas niveau en plus de 25 ans.

Le solde migratoire du Québec ainsi que le solde des résidents non permanents sont aussi en hausse. Comme la vaste majorité des immigrants choisissent de s’établir dans la région de Montréal, les besoins en matière d’habitation devraient se maintenir.

Finalement, selon les dernières données du Conference Board du Canada, la confiance des consommateurs québécois est à un sommet de 15 ans. Ce sont là, estime le représentant de la FCIQ, autant de facteurs qui stimuleront la demande et les prix l’an prochain. 

 
 
 
 
 
 
 
 
Autres articles pouvant vous intéresser
Vices cachés : 5 exemples fréquents
ACHAT DE MAISON
Vices cachés : 5 exemples fréquents
16 mai 2019

Après avoir longuement hésité, vous avez décidé de vous tourner vers le marché des maisons usagées plutôt que d’acheter une maison neuve. Cette option comporte évidemment son lot d’avantages, mais peut aussi compter quelques inconvénients. Certains craindront les mauvaises surprises que peut réserver une propriété ancienne, comme les vices cachés. Avant de paniquer, encore faut-il

L’aide aux premiers acheteurs aura un impact limité sur les...
ACHAT DE MAISON
L’aide aux premiers acheteurs aura un impact limité sur les...
6 avril 2019

La Société canadienne d’hypothèques et de logement calcule que les nouvelles mesures visant à aider les acheteurs d’une première propriété ne feront pas grimper les prix de plus de quelques dixièmes de point de pourcentage. Dans son rapport, la SCHL fait valoir que les prix des maisons pourraient augmenter de 0,2 % à 0,4 % – une

Cinq erreurs à éviter au moment d’acheter
ACHAT DE MAISON
Cinq erreurs à éviter au moment d’acheter
18 mars 2019

Cinq erreurs à éviter au moment d’acheter Avec l’arrivée prochaine du printemps s’accélère le mouvement des transactions immobilières ! Petit guide pour réussir une acquisition… et éviter les pièges qui guettent les acheteurs inexpérimentés. Négliger de faire des projections «Le plus grand danger, c’est de voir trop grand, de payer trop cher, mais surtout, de ne pas prendre le